La Terreur (1793-1794), menée par Robespierre, Saint-Just et le Comité de salut public, surgit dans un contexte de guerre extérieure, d’insurrections intérieures et de divisions révolutionnaires. Elle repose sur l’idée que la République, menacée, doit se défendre par des mesures d’exception : justice expéditive (Loi des suspects), exécutions, contrôle économique (loi du maximum), culte civique. Inspirée par Rousseau et la vertu républicaine romaine, elle justifie la violence comme moyen de régénération sociale et politique. Opposée par les Girondins, Dantonistes, Hébertistes et dénoncée à l’étranger (Burke), elle prend fin avec la chute de Robespierre en juillet 1794. Historiens et penseurs débattent encore : nécessité de salut public (Soboul) ou dérive totalitaire (Furet).
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16e siècle
Jean Bodin naît à Angers, France, marquant le début de la vie de ce futur jurisconsulte, économiste et théoricien politique.
Jean Bodin entre comme novice au couvent des Grands Carmes de Paris pour étudier la philosophie sous la direction de Guillaume Prévost.
Jean Bodin s'inscrit à l'Université de Toulouse pour étudier le droit civil, marquant le début de sa formation juridique.
Jean Bodin quitte l'enseignement pour pratiquer le droit à Paris en tant qu'avocat du roi, débutant sa carrière juridique.
Publication de 'Methodus ad facilem historiarum cognitionem' (Méthode pour un apprentissage aisé de l'histoire), établissant les bases de la philosophie de l'histoire.
Jean Bodin est nommé commissaire à la réforme des forêts de Normandie par Charles IX, marquant son entrée dans l'administration royale.
Jean Bodin devient maître des requêtes et conseiller du duc d'Alençon, frère du roi, consolidant sa position à la cour.
Massacre des protestants par les catholiques en France, déclenché dans la nuit du 24 août 1572 et qui s'étendit jusqu'au 30 août, marquant un tournant dans les guerres de religion françaises.
Dans la nuit du 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, le massacre des protestants commence à Paris. L'assassinat de l'amiral de Coligny, chef des protestants, déclenche une vague de violence qui fait plusieurs milliers de victimes dans la capitale.
Le massacre s'étend dans toute la ville de Paris. Les corps des victimes sont jetés dans la Seine. Le roi Charles IX et la reine mère Catherine de Médicis sont accusés d'avoir orchestré cette tuerie.
Le massacre se propage dans plusieurs villes de France, notamment à Orléans, Lyon, Rouen, Toulouse et Bordeaux. Des milliers de protestants sont tués dans toute la France.
Publication de l'œuvre majeure de Jean Bodin sur la théorie de la souveraineté et l'organisation de l'État moderne.
Jean Bodin participe aux États généraux de Blois en tant que député du tiers état pour le Vermandois, témoignant de son engagement politique.
Publication de 'De la démonomanie des sorciers', un traité influent sur la sorcellerie et la démonologie qui reflète les préoccupations de l'époque.
Jean Bodin accompagne le duc d'Alençon aux Pays-Bas espagnols, où ce dernier devient duc de Brabant, témoignant de son rôle diplomatique.
À la mort du duc d'Alençon, Jean Bodin se retire à Laon et devient procureur du roi, marquant un tournant dans sa carrière.
Jean Bodin décède de la peste à Laon, mettant fin à une vie marquée par des contributions majeures à la théorie politique et au droit.
18e siècle
Emmanuel‑Joseph Sieyès (1748‑1836), prêtre et théoricien majeur de 1789, est l’auteur de Qu’est‑ce que le Tiers état ?, pamphlet qui substitue la Nation aux ordres et fonde la légitimité moderne. Député du Tiers, artisan de l’Assemblée nationale, il défend le gouvernement représentatif, le veto royal suspensif et surtout la distinction pouvoir constituant / pouvoirs constitués, matrice du droit public contemporain. À la Convention, il vote la mort du roi (la formule « la mort, sans phrases » lui est discutablement attribuée). Architecte du 18 Brumaire, il propose un exécutif encadré (Grand Électeur) et un jury constitutionnaire que Bonaparte écarte, reléguant Sieyès au Sénat. Influencé par Locke, Rousseau, Montesquieu et les physiocrates, opposé aux monarchiens et contesté par les jacobins, il assume un libéralisme institutionnel élitiste (suffrage censitaire). Son héritage : souveraineté nationale, représentation, garantie de la Constitution—piliers des régimes contemporains.
Emmanuel-Joseph Sieyès naît le 3 mai 1748 à Fréjus (Provence) dans une famille roturière de petite bourgeoisie administrative.
Député pour le tiers état lors des Etats généraux de 1789.
Sieyès joue un rôle décisif dans la transformation du Tiers en Assemblée nationale.
Le 2 novembre 1789, les biens du clergé sont mis à la disposition de la nation. Sieyès l'avait théorisé en distinguant pouvoirs spirituel et civil.
Considérée comme l'une des journées les plus décisives de la Révolution française. Cette journée est organisée par la Commune insurrectionnelle de Paris et les sections parisiennes. Les insurgés prennent le palais des Tuileries, siège du pouvoir exécutif. Cette journée consomme la chite de la monarchie constitutionnelle.
Première ébauche du tribunal révolutionnaire, il est chargé de juger, sans possibilités de pourvoi en cassation, les auteurs des 'crimes' du 10 août et de tous les participants au complot de la cour royale.
Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont, indignée par les excès de la Révolution et considérant Marat comme un tyran et le principal instigateur des massacres révolutionnaires, décide de l'éliminer. Après plusieurs tentatives de contact Charlotte Corday obtient de le rencontrer à son domicile et le poignarde.
Cette loi est un décret voté par la Convention nationale sur la proposition de Merlin de Douai et de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès. Sont désignés suspects ceux qui se sont montrés partisans de la tyrannie ou du fédéralisme et ennemis de la liberté, ainsi que d'autres 'délits'.
Créé le 25 octobre 1795, l’Institut accueille la Classe des sciences morales et politiques, tribune majeure pour les idées de Sieyès sur la constitution.
Sieyès est envoyé comme ambassadeur à Berlin.
19e siècle
En 1803, la Classe des sciences morales et politiques est supprimée, signe de la prudence du régime envers la pensée constitutionnelle critique chère à Sieyès.
Alexis de Tocqueville (1805-1859), aristocrate et penseur libéral, est l’auteur de De la démocratie en Amérique et de L’Ancien Régime et la Révolution. Observant l’égalité des conditions comme une dynamique irréversible, il étudie les forces qui peuvent préserver la liberté dans les sociétés démocratiques : associations, presse, religion. Admirant la vitalité américaine, il avertit néanmoins du danger de la tyrannie de la majorité et du despotisme doux d’un État trop protecteur. Dans son analyse de la Révolution française, il souligne la continuité de la centralisation entre monarchie et démocratie. Influencé par Montesquieu, Rousseau, Burke et les Lumières écossaises, il s’oppose aux conservateurs hostiles à la démocratie et aux socialistes qui trouvent son libéralisme insuffisant. Héritier critique des Lumières, il demeure une référence majeure dans la réflexion sur l’équilibre entre liberté et égalité.
Alexis de Tocqueville naît dans une vielle famille de la noblesse de Normandie.
Napoléon, consolidant l’Empire, distribue titres et sénatoreries ; Sieyès devient comte de l’Empire en 1809, marque de sa place dans l’élite consulaire/impériale.
La loi du 12 janvier 1816 bannit les régicides : Sieyès, ayant voté la mort de Louis XVI, part en exil à Bruxelles dans le Royaume-Uni des Pays-Bas.
Dès 1825 il est persuadé que la poussée démocratique en France est inéluctable.
Après des études de droit il devient magistrat.
Il revient en 1830, dans le contexte de la Monarchie de Juillet (Louis-Philippe), qui amnistie largement les acteurs de la Révolution.
En 1831, il obtient une mission du ministère pour aller étudier le système pénitentiaire américain. Son voyage durera près de dix mois, en compagne de son collègue magistrat Gustave de Beaumont.
Emmanuel-Joseph Sieyès décède le 20 juin 1836 à Paris.
En 1839 il se présente aux élections législatives et est élu député de Valognes, dans la Manche, où se trouve le château familial des Tocqueville et où il sera réélu jusqu'au coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851.
Après la révolution de 1848, il est élu au suffrage universel à l'assemblée constituante qui le charge, avec 17 autres membres de la rédaction de la constitution de la Deuxième République (février/mars ?).
Ministre des Affaires étrangères du second gouvernement Barrot.
Elu président du conseil général de la Manche, il y reste jusqu'en 1852. Date à laquelle il démissionne, refusant de prêter serment au nouvel empereur.