La Terreur (1793-1794), menée par Robespierre, Saint-Just et le Comité de salut public, surgit dans un contexte de guerre extérieure, d’insurrections intérieures et de divisions révolutionnaires. Elle repose sur l’idée que la République, menacée, doit se défendre par des mesures d’exception : justice expéditive (Loi des suspects), exécutions, contrôle économique (loi du maximum), culte civique. Inspirée par Rousseau et la vertu républicaine romaine, elle justifie la violence comme moyen de régénération sociale et politique. Opposée par les Girondins, Dantonistes, Hébertistes et dénoncée à l’étranger (Burke), elle prend fin avec la chute de Robespierre en juillet 1794. Historiens et penseurs débattent encore : nécessité de salut public (Soboul) ou dérive totalitaire (Furet).
Événements - autre
Tous les filtresDates inconnues
17e siècle
Première révolution anglaise, également appelée Grande Rébellion, qui mènera à l'exécution du roi Charles 1er le 30 janvier 1649.
Première grande bataille de la guerre civile anglaise. Les forces parlementaires et royalistes s'affrontent sans résultat décisif.
Victoire décisive des forces parlementaires menées par Oliver Cromwell. Cette bataille marque un tournant dans la guerre.
Défaite décisive des forces royalistes. Cette bataille scelle le sort de Charles Ier.
Le roi Charles Ier est condamné à mort et exécuté pour haute trahison. La monarchie est abolie.
L'Angleterre devient officiellement une république, le Commonwealth d'Angleterre.
Dernière bataille majeure de la guerre civile. Défaite finale des royalistes et fin de la première révolution anglaise.
18e siècle
Emmanuel‑Joseph Sieyès (1748‑1836), prêtre et théoricien majeur de 1789, est l’auteur de Qu’est‑ce que le Tiers état ?, pamphlet qui substitue la Nation aux ordres et fonde la légitimité moderne. Député du Tiers, artisan de l’Assemblée nationale, il défend le gouvernement représentatif, le veto royal suspensif et surtout la distinction pouvoir constituant / pouvoirs constitués, matrice du droit public contemporain. À la Convention, il vote la mort du roi (la formule « la mort, sans phrases » lui est discutablement attribuée). Architecte du 18 Brumaire, il propose un exécutif encadré (Grand Électeur) et un jury constitutionnaire que Bonaparte écarte, reléguant Sieyès au Sénat. Influencé par Locke, Rousseau, Montesquieu et les physiocrates, opposé aux monarchiens et contesté par les jacobins, il assume un libéralisme institutionnel élitiste (suffrage censitaire). Son héritage : souveraineté nationale, représentation, garantie de la Constitution—piliers des régimes contemporains.
Emmanuel-Joseph Sieyès naît le 3 mai 1748 à Fréjus (Provence) dans une famille roturière de petite bourgeoisie administrative.
Député pour le tiers état lors des Etats généraux de 1789.
Sieyès joue un rôle décisif dans la transformation du Tiers en Assemblée nationale.
Le 2 novembre 1789, les biens du clergé sont mis à la disposition de la nation. Sieyès l'avait théorisé en distinguant pouvoirs spirituel et civil.
Considérée comme l'une des journées les plus décisives de la Révolution française. Cette journée est organisée par la Commune insurrectionnelle de Paris et les sections parisiennes. Les insurgés prennent le palais des Tuileries, siège du pouvoir exécutif. Cette journée consomme la chite de la monarchie constitutionnelle.
Première ébauche du tribunal révolutionnaire, il est chargé de juger, sans possibilités de pourvoi en cassation, les auteurs des 'crimes' du 10 août et de tous les participants au complot de la cour royale.
Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont, indignée par les excès de la Révolution et considérant Marat comme un tyran et le principal instigateur des massacres révolutionnaires, décide de l'éliminer. Après plusieurs tentatives de contact Charlotte Corday obtient de le rencontrer à son domicile et le poignarde.
Cette loi est un décret voté par la Convention nationale sur la proposition de Merlin de Douai et de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès. Sont désignés suspects ceux qui se sont montrés partisans de la tyrannie ou du fédéralisme et ennemis de la liberté, ainsi que d'autres 'délits'.
Créé le 25 octobre 1795, l’Institut accueille la Classe des sciences morales et politiques, tribune majeure pour les idées de Sieyès sur la constitution.
Sieyès est envoyé comme ambassadeur à Berlin.
19e siècle
En 1803, la Classe des sciences morales et politiques est supprimée, signe de la prudence du régime envers la pensée constitutionnelle critique chère à Sieyès.
Napoléon, consolidant l’Empire, distribue titres et sénatoreries ; Sieyès devient comte de l’Empire en 1809, marque de sa place dans l’élite consulaire/impériale.
Mikhail Bakounine (1814-1876) est un théoricien anarchiste russe, fondateur de l'anarchisme collectiviste. Il s'oppose au marxisme autoritaire et développe une philosophie basée sur l'abolition de l'État et l'organisation fédéraliste.
Naissance de Mikhail Alexandrovich Bakounine à Priamoukhino, dans l'Empire russe.
La loi du 12 janvier 1816 bannit les régicides : Sieyès, ayant voté la mort de Louis XVI, part en exil à Bruxelles dans le Royaume-Uni des Pays-Bas.
Il revient en 1830, dans le contexte de la Monarchie de Juillet (Louis-Philippe), qui amnistie largement les acteurs de la Révolution.
Emmanuel-Joseph Sieyès décède le 20 juin 1836 à Paris.
Naissance du prince Pierre Kropotkine à Moscou dans une famille aristocratique russe.
Pierre Kropotkine (1842-1921) est un prince russe, géographe, zoologiste et théoricien anarchiste. Il développe la théorie de l'entraide comme facteur d'évolution et s'oppose au darwinisme social.
Bakounine est arrêté pour ses activités révolutionnaires et exilé en Sibérie.
Bakounine s'évade de Sibérie et rejoint l'Europe occidentale.
Bakounine rejoint la Première Internationale et rencontre Karl Marx.
Mène des études de mathématique et de géographie à l'université de Saint-Pétersbourg tout en étant secrétaire de la Société de géographie.
Refuse le poste de secrétaire général de la Société géographique impériale à Saint-Pétersbourg.
Alors qu'il voyage en Suisse et rencontre Bakounine il adhère à la Fédération jurassienne de la Première Internationale.
Il voyage en Suisse, dans le Jura. Il y rencontre des membres de la Fédération jurassienne, et surtout Michel Bakounine
Bakounine est expulsé de l'Internationale lors du congrès de La Haye, marquant la rupture définitive avec Marx.
Participant à la deuxième vague de l'aller au peuple, mouvement par lequel les jeunes intellectuels russes s'efforcent d'influencer les masses travailleuses dans le sens de la révolution sociale.
Décès de Mikhail Bakounine à Berne, en Suisse, à l'âge de 62 ans.
Arrêté à Lyon, impliqué dans le Procès des 66, accusé d'être affilié à l'Association internationale des travailleurs (AIT) alors interdite. Condamné à 5 ans de prisons mais amnistié en 1886.
Kropotkine précise dans son livre que c'est en 1883 qu'il prend connaissance de la conférence 'sur la loi d'aide mutuelle' du professeur Karl Fedorovich Kessler, qui avait eu lieu en janvier 1880.
Publication des articles qui seront réunis dans le recueil L'Entraide, dans la revue britannique The Nineteenth Century.
20e siècle
Publication de l'ouvrage majeur de Pierre Kropotkine développant sa théorie de l'entraide comme facteur d'évolution.
Décès de Pierre Kropotkine à Dmitrov, près de Moscou, à l'âge de 78 ans.