Dates inconnues

La Terreur (1793-1794), menée par Robespierre, Saint-Just et le Comité de salut public, surgit dans un contexte de guerre extérieure, d’insurrections intérieures et de divisions révolutionnaires. Elle repose sur l’idée que la République, menacée, doit se défendre par des mesures d’exception : justice expéditive (Loi des suspects), exécutions, contrôle économique (loi du maximum), culte civique. Inspirée par Rousseau et la vertu républicaine romaine, elle justifie la violence comme moyen de régénération sociale et politique. Opposée par les Girondins, Dantonistes, Hébertistes et dénoncée à l’étranger (Burke), elle prend fin avec la chute de Robespierre en juillet 1794. Historiens et penseurs débattent encore : nécessité de salut public (Soboul) ou dérive totalitaire (Furet).

5 av. J.-C.

La guerre du Péloponnèse (431-404 av. J.-C.) oppose l'empire athénien à la ligue du Péloponnèse dirigée par Sparte. Ce conflit de 27 ans marque l'apogée et la chute de la puissance athénienne, bouleversant l'équilibre politique de la Grèce antique et préparant la domination macédonienne.

Philosophe antique de la Grèce classique, contemporain de la démocratie athénienne. Il travailla sur la métaphysique, la cosmologie, l'éthique, la politique, l'esthétique, la réthorique, la sophistique, le langage et la dialectique. Ses idées les plus notables sont la dialectique, la maïeutique, l'allégorie de la caverne, la théorie des formes, la participation, la réminiscence, l'imitation, et le philosophe roi.

Après la défaite d'Athènes face à Sparte dans la guerre du Péloponèse, un régime oligarchique est mis en place. On y fait référence par le nom 'Les Trentes Tyrans'. Cela marque le début d'une politique de répression sanglante qui se terminera en 403 av. J.-C. avec la seconde restauration de la démocratie athénienne.

4 av. J.-C.

Un des dialogues de Platon qui porte principalement sur la vertu individuelle de justice et la justice dans la Cité. Platon fait la critique de la démocratie dans sa dégénérescence en démagogie et en tyrannie à cause de l'attrait qu'exerce le prestige du pouvoir.

13e siècle

15e siècle

Nicolas Machiavel (1469–1527), secrétaire de la chancellerie florentine et témoin des guerres d’Italie, observe la chute de la République et conçoit une politique fondée sur la « vérité effective » des faits. Dans Le Prince (1513/1532), il théorise la virtù (énergie, ruse, audace) face à la fortuna, soutient qu’il vaut mieux être craint qu’aimé sans jamais susciter la haine, et préconise de bonnes lois appuyées par de bonnes armes (milice citoyenne plutôt que mercenaires). Les Discours sur Tite-Live (1531) célèbrent la république mixte, où les tumultes entre grands et peuple produisent des lois salutaires. L’Art de la guerre (1521) systématise l’idée d’une armée nationale ; les Histoires florentines (1525) et la comédie La Mandragore (1518) prolongent sa réflexion sur les mœurs et le pouvoir. Son apport : séparer analyse et morale privée pour fonder une science du politique centrée sur la nécessité, l’institution et la stabilité.

16e siècle

Massacre des protestants par les catholiques en France, déclenché dans la nuit du 24 août 1572 et qui s'étendit jusqu'au 30 août, marquant un tournant dans les guerres de religion françaises.

Thomas Hobbes (1588-1679), philosophe anglais des guerres civiles, fonde dans Leviathan (1651) une théorie politique rationnelle. Partant de l’« état de nature », où règne la peur et la « guerre de tous contre tous », il affirme que les hommes concluent un contrat social transférant leur puissance à un souverain absolu garant de la paix et de la sécurité. La liberté est l’absence d’entraves dans le cadre de la loi, non l’absence de pouvoir. Influencé par Thucydide, Machiavel, Bacon, Galilée, Descartes, il rompt avec la tradition théologique et s’appuie sur la méthode géométrique. Ses idées suscitent les critiques des républicains (Harrington), des théologiens (Bramhall) et plus tard de Locke et Pufendorf, qui rejettent son absolutisme. Précurseur du contractualisme moderne, Hobbes ouvre les débats qui structureront la philosophie politique moderne, entre sécurité et liberté.

17e siècle

Philosophe anglais majeur du courant empiriste et du libéralisme politique. Il a soutenu que la connaissance dérive de l'expérience sensible et de la réflexion plutôt que d'idées innées. En politique, il a formulé la théorie du contrat social et du droit naturel. Ses idées ont profondément influencé les Lumières, la Révolution américaine et les fondements du libéralisme moderne.

De Cive est le premier ouvrage d'une trilogie dans laquelle Hobbes traite de la connaissance humaine, les deux autres étant De Corpore (Du Corps), publié en 1655 et De Homine (De l'Homme), publié en 1658

Publication de De Cive (Du citoyen), deuxième partie de sa trilogie philosophique, développant sa théorie de l'État. Il y expliquera que la solution aux guerres civiles qui secouent l'Angleterre consiste à faire du pouvoir clérical une fonction du gouvernement.

Première révolution anglaise, également appelée Grande Rébellion, qui mènera à l'exécution du roi Charles 1er le 30 janvier 1649.

Troisième partie de sa trilogie des *Elements de Philosophie*, où l'optique occupe une certaine place, et il persiste dans la publication de ses découvertes mathémtiques qui sont réfutées par ses adversaires, en particulier par John Wallis.

18e siècle

Emmanuel‑Joseph Sieyès (1748‑1836), prêtre et théoricien majeur de 1789, est l’auteur de Qu’est‑ce que le Tiers état ?, pamphlet qui substitue la Nation aux ordres et fonde la légitimité moderne. Député du Tiers, artisan de l’Assemblée nationale, il défend le gouvernement représentatif, le veto royal suspensif et surtout la distinction pouvoir constituant / pouvoirs constitués, matrice du droit public contemporain. À la Convention, il vote la mort du roi (la formule « la mort, sans phrases » lui est discutablement attribuée). Architecte du 18 Brumaire, il propose un exécutif encadré (Grand Électeur) et un jury constitutionnaire que Bonaparte écarte, reléguant Sieyès au Sénat. Influencé par Locke, Rousseau, Montesquieu et les physiocrates, opposé aux monarchiens et contesté par les jacobins, il assume un libéralisme institutionnel élitiste (suffrage censitaire). Son héritage : souveraineté nationale, représentation, garantie de la Constitution—piliers des régimes contemporains.

Écrivain, poète, dramaturge et homme d'État allemand, figure majeure du classicisme de Weimar et du romantisme allemand. Auteur de Faust, Les Souffrances du jeune Werther et de nombreuses œuvres poétiques et dramatiques.

Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831) est un philosophe allemand majeur de l’idéalisme allemand. Il est surtout connu pour sa dialectique, qui conçoit l’histoire, la pensée et la réalité comme un processus dynamique d’oppositions (thèse, antithèse, synthèse) conduisant au développement de l’Esprit.

Considérée comme l'une des journées les plus décisives de la Révolution française. Cette journée est organisée par la Commune insurrectionnelle de Paris et les sections parisiennes. Les insurgés prennent le palais des Tuileries, siège du pouvoir exécutif. Cette journée consomme la chite de la monarchie constitutionnelle.

Écrivain et secrétaire allemand, connu pour ses Conversations avec Goethe qui offrent un témoignage unique sur la pensée et la personnalité du grand poète allemand.

Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont, indignée par les excès de la Révolution et considérant Marat comme un tyran et le principal instigateur des massacres révolutionnaires, décide de l'éliminer. Après plusieurs tentatives de contact Charlotte Corday obtient de le rencontrer à son domicile et le poignarde.

Cette loi est un décret voté par la Convention nationale sur la proposition de Merlin de Douai et de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès. Sont désignés suspects ceux qui se sont montrés partisans de la tyrannie ou du fédéralisme et ennemis de la liberté, ainsi que d'autres 'délits'.

19e siècle

Alexis de Tocqueville (1805-1859), aristocrate et penseur libéral, est l’auteur de De la démocratie en Amérique et de L’Ancien Régime et la Révolution. Observant l’égalité des conditions comme une dynamique irréversible, il étudie les forces qui peuvent préserver la liberté dans les sociétés démocratiques : associations, presse, religion. Admirant la vitalité américaine, il avertit néanmoins du danger de la tyrannie de la majorité et du despotisme doux d’un État trop protecteur. Dans son analyse de la Révolution française, il souligne la continuité de la centralisation entre monarchie et démocratie. Influencé par Montesquieu, Rousseau, Burke et les Lumières écossaises, il s’oppose aux conservateurs hostiles à la démocratie et aux socialistes qui trouvent son libéralisme insuffisant. Héritier critique des Lumières, il demeure une référence majeure dans la réflexion sur l’équilibre entre liberté et égalité.

Mikhail Bakounine (1814-1876) est un théoricien anarchiste russe, fondateur de l'anarchisme collectiviste. Il s'oppose au marxisme autoritaire et développe une philosophie basée sur l'abolition de l'État et l'organisation fédéraliste.

Karl Fedorovich Kessler (1815-1881) est un naturaliste et zoologiste russe. Il développe la théorie de l'aide mutuelle dans la nature, influençant profondément Pierre Kropotkine et sa théorie de l'entraide.

Zoologiste, ornithologue et écrivain allemand, célèbre pour son ouvrage La Vie des animaux (Brehms Tierleben), une encyclopédie illustrée de la faune mondiale qui révolutionne la vulgarisation scientifique.

Pierre Kropotkine (1842-1921) est un prince russe, géographe, zoologiste et théoricien anarchiste. Il développe la théorie de l'entraide comme facteur d'évolution et s'oppose au darwinisme social.

Conférence prononcée par Karl Fedorovich Kessler en janvier 1880 devant la Société des naturalistes de Saint-Pétersbourg, développant sa théorie révolutionnaire de l'aide mutuelle dans la nature.

*La Conquête du pain* (1892) de Pierre Kropotkine est un ouvrage phare de la pensée anarcho-communiste. S’appuyant sur son expérience scientifique et militante, Kropotkine critique le capitalisme et l’État, qu’il juge responsables de la misère et de l’injustice sociale. Il propose un modèle fondé sur l’entraide, la coopération et la mise en commun des ressources, en dehors de toute hiérarchie et propriété privée. L’ouvrage esquisse des solutions pratiques : distribution équitable des biens, fédérations libres de communes, organisation de la production et de la consommation selon les besoins plutôt que le profit. Vision d’une société émancipée, *La Conquête du pain* devint un texte de référence pour les mouvements libertaires et sociaux.

20e siècle

Ouvrage majeur de Pierre Kropotkine publié en 1902, développant la théorie selon laquelle l'entraide et la coopération sont des facteurs essentiels de l'évolution, s'opposant au darwinisme social.

21e siècle

Beaucoup de contenu a déjà commencé à être ajouté au projet, et j’ai jugé utile d’expliquer de quel type de contenu il s’agit, pour les personnes qui viendraient à croiser ce projet.